Une histoire de champagne et de trou en 1... EX-CEP-TION-NELLE !

C'était un 14 mai... Compétition Cuvelier Fauvarque en 4 balles meilleures balles, je joue en double avec mon frère face à mon cher oncle et son grand ami. Sur la poignée du chariot de mon cher oncle est suspendu un étrange sac carré aux couleurs enfantines... Ce sac nous intrigue mais il refuse de nous dévoiler son contenu.

Après un aller aussi légendaire que le palmarès des golfeurs français, nous arrivons au trou N° 10. Mon cher oncle sort alors d'une poche tenue secrète une bouteille de Ruinart. La bouteille est fraîche, elle était tenue au frais par des pains de glace dans son sac. Il nous dévoile alors le contenu du fameux sac suspendu à son chariot. Le sac contenait en fait 4 coupes de champagne, logique, car comme il nous l'expliqua "On est pas chez les Guy, le champagne se boit dans une coupe ! "

Le bouchon saute, nous trinquons, buvons une coupe et mon cher oncle rebouche la bouteille. La partie reprend son cours.

Arrivés au 15 le second par 3 du retour, nous buvons une autre coupe, coupe qui scellera le sort de la bouteille. La partie continue et c'est désormais officiel, vu l'état de notre carte nous ne serons pas dans les lots ce soir.... 

Nous arrivons donc au 17 petit et dernier par 3 en descente de 115m. Ayant miraculeusement pris la main au 16 et mon frère me laissant la priorité (droit d’aînesse) c'est à moi de jouer. Je suis monté sur le tee avec mon PW et mon fer 9. Lequel jouer ? la fameuse question que l'on se pose sur un par 3. Habituellement je joue mon PW mais là, vu le niveau du jour, vaut mieux assurer je vais donc frapper un fer 9 au 3/4.

Avant de jouer je blague en m'exclamant "Il n'y a plus de Champ ?! OK faut donc faire un trou en un " 

La balle décolle, plein axe, rebondit 30cm devant le trou, puis continue à avancer dans un grand silence. C’est long, très long.... puis soudain la balle disparaît, avalée par le trou ! Je lève les bras, mon fer 9 s'envole et nous nous jetons dans les bras l'un de l'autre.

Tout est un peu confus jusqu'à ce que je ramasse ma Pinacle Gold au fond du trou. Quelle chance d'avoir joué cette brique ! Je joue habituellement des balles qui m’auraient offert un putt de 40 cm plutôt que de parcourir les 30 cm restant.

Nous voilà au 18, personne n'ayant fait mieux que 1 au 17, c'est à moi de jouer. Dans l’euphorie je ne pense pas à changer de balle, grave erreur si je veux la garder en souvenir. Je drive, gros slice en direction du traditionnel practice longeant le 18. Après ce retentissant exploit, ma Pinacle Gold reposera donc en paix au milieu de milliers de balles anonymes. 

Dernier putt au 18, on se serre la main, nos visages sont encore marqués d'un sourire. 

A peine arrivés au club house, le temps de signer les cartes, mon cher oncle avait déjà réglé la bouteille de champagne au bar. Bouteille que mon budget d'étudiant aurait eu du mal à absorber à l’époque.

Enfin le soir, lors de la remise des prix j'ai pu narrer le coup de ma vie au micro du président. Le président m'a remis le précieux diplôme de l'exploit, rapidement placé sous verre. Ce diplôme trône aujourd’hui fièrement sur le mur de mes toilettes.

Voilà vous savez maintenant pourquoi mon mariage n'est que le deuxième plus beau jour de ma vie.

 

Henri Dhers, Membre du Club d'Hardelot

 

 
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